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de ceulx-là ne soit monté à cheval durant la guerre pour la faire. Ils ont davantage persuadé à monsieur l’Amiral, vostre parent[1], de s’en venir en Guyenne et y amener vostre nouveau allié et s’aller percher à Bordeaulx, et de là en hors contrefaire les gouverneurs si je ne les en engarde et empesche, comme je ne me deffie poinct de pouvoir faire, apres avoir communiqué et conferé avecques vous des moyens plus propres ; et non obstant la susdicte parenté et alliance, laquelle ne faict pas qu’ils ne vous en veuillent, pareillement ou pretendent en espargner ung seul, s’ils peuvent, et que nostre contraire bonne intelligence ensemble ne les en engarde, et pareillement l’assistance de Dieu à la resistance de telles entreprinses ; que nous pouvons nous promectre, et ne debvons cesser de l’en prier (comme de ma part je ne cesse), et de vous donner,

Mon Cousin, en santé, heureuse et longue vie. D’Agen, ce xve aoust 1576.

Vostre cousin et meilleur amy,


HENRY.



1576. — 18 août.

Orig. – Archives de M. de Treignan, au château de Treignan (Basses-Pyrénées). Communication de M. Jubé, sous-chef de bureau au ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE TRIGNAN,

CHEVALIER DE L’ORDRE DU ROY, GOUVERNEUR ET LIEUCTENANT GENERAL POUR SA MAJESTÉ À BAYONNE[2].

Monsr de Treignan, Archambault et Kosgede, controlleur de mon escurie et vallet de mes paiges[3], m’ont faict entendre que leur a

  1. L’amiral de Villars, frère de Madeleine de Savoie, qui avait épousé le connétable Anne de Montmorency, se trouvait ainsi oncle maternel du maréchal de Damville.
  2. M. de Treignan fut successivement gouverneur de Bayonne et de Sisteron. Il avait remplacé à Bayonne le vicomte d’Orthe, qui s’est immortalisé par son refus de participer au massacre de la Saint-Barthélemy.
  3. La copie porte gaiges.