quelques pieces d’artillerie, balles, pouldres et materiaulx qui leur appartiennent. Maintenant qu’il a pleu à Dieu nous donner la paix, ils desireroient que le tout leur fust rendu et restitué. A ceste cause, desirant la conservation de la dicte ville de Bourdeaux, comme plus importante pour le pays de Guyenne, je vous prie, Monsr de Bayaumont, leur ordonner de restituer les dictes pieces, balles, pouldres et materiaulx, en baillant pour eux bonne et suffisante descharge. Et sur ce prieray Dieu, Monsr de Bayaumont, vous avoir en sa trez saincte et digne garde. De la Rochelle, ce xxixe jour de juin 1576.
Imprimé. – Vie militaire et privée de Henri IV, etc. [par M. Musset-Pathay]. Paris, an xii, in-8o, page 1.
Monsr de Batz[2], Je vous veux bien faire savoir qu’estes sur l’estat de la defuncte Royne ma mere, de ceulx-là à elle appartenans, et de tous temps bons amys et serviteurs des siens. Par quoy, faisant estat de vostre bonne volonté, je vous prye de faire et croire ce que vous dira monsr d’Aros de ma part. Et seray bientost à mesme de cognoistre les veritables gens de cœur qui se vouldront acquerir honneur pour bien faire avec moy ; entre lesquels je fais estat de vous trouver tousjours.
Je vous prie m’asseurer vos amys et me venir voir à mon passer à Auch, partant de ce pays de la Rochelle.
- ↑ C’est à tort que M. Musset-Pathay a daté cette lettre de 1577. Les événements que viennent de faire connaître les lettres précédentes et les notes que nous y avons jointes indiquent avec certitude l’année 1576 pour cette date. Les registres originaux du journal de la dépense ordinaire du roi de Navarre constatent son séjour à la Rochelle du 29 juin au 4 juillet de cette année.
- ↑ Manaud de Batz, seigneur de Sainte-Christie et de Batz. Cette dernière seigneurie était au pays de Chalosse. Ce gentilhomme, qui tient une place si honorable dans la correspondance du roi de Navarre, a laissé, du reste, fort peu de traces dans l’histoire. L’acte le plus ancien où il figure est du 12 octobre 1570, et le plus récent est du 19 janvier 1600. Il était oncle de Jean de Batz, seigneur de Monon, et se rattache ainsi aux Batz-Trenquelléon en Condomois. On le croit fils de Raimond de Batz, premier degré connu de cette branche. (B. R. cabin. généalog.)
