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lement de Paris, afin qu’il le soit aussy tant à Bordeaux que par toutes les seneschaussées de mon gouvernement de Guyenne, et que, suivant iceluy, chacun se dispose d’obeïr à son intention de vivre doresnavant en repos et tranquillité. Et pour ce qu’il a charge de Sa Majesté de passer par toutes les villes qui sont soubs son obeïssance pour en poursuivre la publication, j’ay aussy, suivant le commandement de Sadicte Majesté, depesché le sieur de St-Torse, l’un de mes gentilshommes, par devers les gouverneurs et cappitaines des villes qui tiennent nostre party et particulierement à vous pour vous prier, Monsr de Vivans, faire publier incontinent, garder et observer ledict edict de poinct en poinct, selon sa forme et teneur, au repos et soulagement du pauvre peuple. A quoy m’asseurant que vous obeïrez, etc.

De Thouars, ce xxvejour de may.

Vostre bon amy,


HENRY.



1576. — 16 juin. — Ire.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8834, fol. 3 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. no 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE DAMPVILLE[1].

Mon Cousin, J’ay esté fort ayse d’entendre de voz nouvelles par ce gentilhomme, present porteur, et de sçavoir le bon acheminement que donnez aux affaires de par delà, louant grandement ceste bonne et saincte convocation que vous faictes faire. En laquelle j’espere envoyer aussy bien tost mes deputez pour me joindre à ung si bon œuvre, duquel nous devons attendre beaucoup de fruict, y intervenant l’authorité de Monsieur et la presence de tant de gens de bien. Cependant je m’achemine tant que je puis en mon gouvernement ; et ce qui me faict plus désirer de passer delà est l’envye que j’ay de vous voir et

  1. Voyez lettre du 11 juillet 1572, note 2. Pendant le règne de Henri III, le marechal de Damville fut le chef du parti neutre appelé les politiques. Depuis cette première lettre jusqu’à la fin de la vie de Henri IV, on voit, presque constamment, ces deux grands hommes liés d’une véritable amitié.