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l’Évangile, et tous ceux qui sont dans la direction des saints, placent la charité avant tout dans la pensée et dans leur vie. Je ne parle ici ni des saints ni de ceux qui leur ressemblent. Je parle de certains hommes qui ont l’intention d’être consciencieux.

Cependant, me direz-vous, on s’occupe beaucoup d’œuvres de charité. On travaille beaucoup pour les pauvres.

Sans doute, vous répondrai- je. On travaille beaucoup pour les pauvres officiels, pour ceux qui sont officiellement désignés et secourus comme pauvres. Ceux qui ont dans le monde une position de pauvres ne sont pas oubliés.

Mais ce n’est pas de cela que je parle. Je ne parle pas ici des actes officiels de la charité. Je parle de la charité elle-même. Je parle de la charité en tant qu’elle s’applique à tous les genres de besoin, et je n’excepte pas les besoins de l’âme. Je parle de cette charité profonde et intérieure qui se dit en face d’une âme et d’une intelligence : Quels sont ses besoins, et que puis-je pour les satisfaire ?

Cet homme pense, médite, il a besoin de donner le fruit de sa vie intérieure, et les autres hommes ont besoin de le recevoir.

Que puis-je faire pour lui, qui a besoin de donner ?

Que puis-je faire pour les autres, qui ont besoin de recevoir ce qu’il donnerait ?

Si je viens à son secours, à lui qui veut donner, je viens en même temps au secours de