intellectuelle qu’exerce la vue du feu sur l’homme doué de l’Esprit.
M. Olier, fondateur du séminaire de Saint-Sulpice, dans un petit ouvrage très peu connu du public, s’abandonne, près du feu, aux pensées que voici :
OCCUPATION
Dans l’usage du feu.
« Je vous adore, mon Dieu, qui êtes, qui vivez et qui opérez en toutes choses !
« Je vous adore, feu immense, feu vivant, feu consumant ; je vous adore en votre infinité, en votre ardeur et en votre activité !
« Tout ce que nous voyons ici-bas de vous sur la terre, tout ce qui nous exprime le feu de votre essence, tout cela n’est rien, ô mon Dieu ! auprès de ce que vous êtes.
« Le feu qui est au centre de la terre, et le feu qui environne les cieux ; ces feux, qui sont effroyables en ardeur, prodigieux en grandeur, ne sont tous que des fantômes et des ombres en votre présence.
« O Dieu, que vous êtes grand, que vous êtes adorable ! que toute créature au ciel, en la terre et aux enfers, fléchisse les genoux devant vous !
« Je vous adore, ô mon amour, qui faites voir sous cet élément quelle est votre charité. Vous nous voyez ici défaillants et en langueur ; le froid nous ruine, il nous interdit