Le scarabée s’envola accablé de tristesse ; la mouche s’en alla prendre un bain.
« Où donc est ma servante l’abeille, pour qu’elle m’aide à me laver ?
« Où est-elle, pour frotter doucement ma fine peau ? car je suis la fiancée d’un scarabée.
« En vérité, c’est là un magnifique parti ; de plus beau scarabée, il n’en est point.
« Son dos est d’un éclat splendide ; ce ne sont que rubis et émeraudes.
« Son ventre est tout d’or ; il a de nobles traits. Plus d’une grosse mouche ambitieuse en crèvera de dépit.
« Hâte-toi, mon abeille, hâte-toi de me friser, de lacer mon corsage, et de répandre sur moi les parfums.
« Frotte-moi avec de l’essence de rose et verse-moi de l’huile de lavande sur les pieds.
« Il ne faut pas que je pue quand je reposerai dans les bras de mon fiancé.
« Déjà les demoiselles bleues, mes filles d’honneur, viennent me complimenter ;
« Elles me tressent ma couronne virginale de blanches fleurs d’oranger.