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AVERTISSEMENT


En publiant, il y a sept ans, mon Introduction à la philosophie de Hegel, je prenais l’engagement de traduire et de commenter son Encyclopédie des sciences philosophiques. Cet engagement j’ai commencé à le remplir en publiant, il y a quatre ans, sa Logique. Aujourd’hui je viens remplir la seconde partie de ma tâche en publiant sa Philosophie de la nature.

Ce travail, il est à peine besoin de le faire observer, s’adresse tout aussi bien aux physiciens qu’aux philosophes. J’avoue, cependant, que j’ai peu d’espoir, je ne dirai pas de convertir les physiciens, ce serait trop prétendre, ce n’est même pas là mon but, mais d’attirer sur l’œuvre de Hégel leur attention. Car, il y a entre la physique, telle qu’elle est constituée aujourd’hui, et la philosophie une scission qu’il ne sera pas facile de faire disparaître. Quelle est la cause de cette scission ? Les uns en accusent la philosophie, les autres, au contraire, en accusent la physique. Les premiers reprochent aux philosophes de trop négliger l’étude de la nature, les seconds reprochent aux physiciens de se trop renfermer dans l’observation et l’expérience, et de rejeter dédaigneusement la spéculation et l’élément idéal de la science. Il se peut qu’on ait raison des