Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’idée, telles que l’espace, le mouvement, la matière, la pesanteur, etc. Ainsi, en prenant un point, ou une molécule, ou une unité de masse, on a un point, ou une molécule, etc., mais on n’a pas le centre. Pour qu’on ait le centre, il faut y ajouter précisément la notion de centre, et tout ce qui constitue cette notion.

Si l’on nous demande enfin de définir exactement le centre, nous répéterons ce que nous avons fait observer plus haut, c’est-à-dire nous renverrons à la logique hégélienne, et, pour éclaircir la question autant qu’on peut le faire ici, nous ajouterons que le centre est un rapport, et ce rapport qui constitue l’unité mécanique des objets, en tant que simples objets, ou de l’objectivité, en tant que simple objectivité.

Ainsi donc, la notion logique et absolue de centralité détermine les centres et les mouvements dans la nature, et elle entre dans ces mouvements comme élément (forme et contenu) constitutif et essentiel. Et l’attraction universelle n’est que l’expression et la représentation de cette notion, dans son unité concrète et réalisée[1]. Car elle est

  1. La centralité se rencontre, combinée avec d’autres déterminations, dans d’autres sphères, soit de la nature, soit de l’esprit ; mais c’est dans la sphère mécanique de la nature qu’elle trouve son application la plus simple et la plus immédiate. Il y en a qui, ne pouvant pas expliquer la répulsion mécanique de la matière, ont identifié la chaleur avec la répulsion, en la considérant comme le contraire de l’attraction. C’est là aussi un exemple de l’absence de systématisation dans l’étude de la nature, absence qui fait qu’on confond ici un degré de la nature, la chaleur, avec un autre degré, — avec son état mécanique, — et qu’on oublie, en même temps, le contraire de la chaleur, le froid. — Nous disons que l’attraction universelle exprime la notion de centralité dans son unité concrète, parce qu’elle est l’unité de tous les moments précédents, tels que le choc, la chute, etc., ou, si l’un veut, parce que la matière s’y élève de ses rapports mécaniques finis à sa forme (mécanique) absolue et infinie. (Voy. § 269 et suivants.)