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ou être simplement juxtaposée à un autre moment ou degré de ce système, mais elle doit se produire par suite d’une nécessité intrinsèque, et être amenée par le développement du moment précédent, de l’état mécanique de la matière, par exemple, moment auquel elle s’ajoute, et qu’elle enveloppe et transforme ; et la lumière, à son tour, après avoir posé les déterminations qui constituent sa sphère, doit amener un nouveau moment, la couleur, par exemple, et ainsi de suite. Et, enfin, le système entier doit être constitué de façon que sa plus haute détermination (l’organisme, et dans l’organisme, la vie) soit comme le moyen terme qui enveloppe, résume et transforme tous les moments précédents ; car ce sont là, nous le répétons, les conditions essentielles d’un système, c’est là sa forme absolue et le rapport absolu de ses parties.

Mais, dans un rapport absolu, les termes du rapport sont absolus, et ils ne peuvent être qu’absolus comme lui, car la forme et le contenu sont inséparables, et la forme absolue, immuable et éternelle n’est, pour ainsi dire, que la réciproque d’un contenu également absolu, immuable et éternel. C’est l’entendement qui ; ne pouvant saisir leur unité, ici aussi, les sépare, et tantôt il se représente la forme comme extérieure et étrangère au contenu, d’où il conclut, par exemple, que la forme est éternelle, et que la matière ne l’est point ; tantôt il se représente la matière comme séparée de la forme, et celle-ci comme venant s’ajouter à la matière, admettant ainsi deux absolus qui se réunissent, on ne sait comment, ni pourquoi, ni en vertu de quel principe. Mais la forme n’est telle que parce qu’elle est la forme d’un contenu, et le contenu, à son tour, n’est