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INTRODUCTION DU TRADUCTEUR.

CHAPITRE PREMIER.


REMARQUES PRÉLIMINAIRES.

La Philosophie de la nature, nous avons à peine besoin de le rappeler, tient intimement aux autres parties du système de Hégel. Elle suppose surtout, et comme préparation, et comme un moment qu’on a déjà traversé, la logique, de sorte que celui à qui la logique hégélienne ne serait pas devenue, en quelque sorte, familière, ne pourrait saisir qu’imparfaitement sa Philosophie de la nature, le principe fondamental sur lequel elle repose, ainsi que ses démonstrations, la place qu’elle occupe et le rôle qu’elle joue par rapport aux autres parties du système. C’est là un point dont on ne saurait trop se pénétrer.

Comme tout ce qui est sorti de la pensée de ce prodigieux esprit, la Philosophie de la nature renferme des vues neuves et profondes. C’est surtout lorsqu’on la considère du point de vue de l’unité de la science, et de l’enchaînement systématique de ses parties, qu’apparaît la beauté, et je n’hésiterai pas à ajouter l’originalité de cette œuvre. Car il y en a qui contestent à Hégel l’originalité. Ils veulent bien lui reconnaître une puissance merveilleuse de systématisation, mais ils lui refusent l’invention, et à