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un cordial empressement l’assurance de mon adhésion.

Un simple coup d’œil jeté sur les titres me permit de juger que l’intérêt de ces derniers contes n’était pas inférieur à celui du volume précédent. Je ne doutais plus que l’audace de M. Bright, en supposant qu’il mît à profit cette qualité naturelle, ne lui fournît les moyens de tirer de ses sujets toutes les ressources qu’ils renfermaient. Pourtant, malgré la connaissance que j’avais de sa méthode, je ne m’expliquai pas clairement, je l’avoue, comment il avait pu parvenir à les mettre à la portée de l’intelligence des enfants. Ces légendes vieillies et surchargées d’une infinité de détails que repousse notre sens moral formé à l’école du christianisme, les uns hideux, les autres tristes ou pleins d’une fatalité désolante, parmi lesquels les tragédiens grecs ont puisé leurs inspirations et trouvé les types de la douleur la plus poignante qui ait jamais ému la pitié humaine, ces légendes peuvent-elles bien servir à l’amusement du premier âge ? Comment les purifier ? Comment y faire pénétrer la consolation d’un rayon d’en haut ?…

Eustache me prévint en me disant que ces mythes présentaient un phénomène des plus singuliers.