Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/313

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XVIII

Le futur Gouverneur.


Tandis que ses deux parents se sont enfuis avec une précipitation si imprudente, le juge Pyncheon est toujours assis dans le vieux parloir ; il « garde la maison, » — pour nous servir d’une expression familière, — en l’absence des résidents habituels. Notre récit va revenir à lui et aux vénérables Sept Pignons, comme l’oiseau de nuit, ébloui par la lumière du jour, se hâte de regagner le vieux tronc d’arbre dont le creux obscur lui sert d’abri.

Voici longtemps que le Juge n’a changé de position. Depuis que les pas furtifs d’Hepzibah et de Clifford faisaient gémir le plancher du corridor, depuis que la porte extérieure s’est refermée avec précaution derrière eux, il n’a bougé ni pieds ni pattes, et ses yeux sont restés fixés, à l’épaisseur près d’un cheveu, vers le même point de la pièce. Il tient sa montre dans sa