Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XV

Le Masque et le Visage.


Plusieurs jours s’écoulèrent assez tristement pour les habitants des Sept Pignons. Le départ de Phœbé était sans doute le motif principal, mais non pas la cause unique de cette tristesse. Le vent d’Est s’était levé ; la pluie tombait à torrents. Le jardin avec ses allées boueuses, ses feuillages fléchissants, sa tourelle ruisselant d’eau, présentait un aspect sinistre. Le pauvre Clifford, qui ne voyait plus ni Phœbé, ni le soleil, avait perdu à la fois toutes ses conditions de bien-être. Quant à Hepzibah, sous l’influence de ce vent aigre et salé, on l’eût prise pour la personnification du mauvais temps, ou pour le vent d’Est lui-même, — triste et monotone, dans sa robe de soie rougie — et coiffé d’un turban de vapeurs nuageuses. Le public s’éloignait peu à peu du ma-