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dresse, qu’elle la prodiguait ainsi à sa compagne de quelques heures ?

Bonne nuit, ma cousine, dit Phœbé que troublaient les étranges allures d’Hepzibah… Je suis enchantée que vous commenciez à m’aimer un peu. »

Rentrée dans sa chambre, elle ne s’endormit pas immédiatement, ni d’un sommeil très-profond. À un moment donné de cette nuit ténébreuse, et comme à travers le voile transparent de quelques rêves légers, il lui sembla percevoir sur l’escalier un bruit de pas qui montaient pesamment, mais sans force ni décision. La voix d’Hepzibah, aussi atténuée que possible, accompagnait ce bruit de pas ; et comme naguère, chaque fois que sa cousine se taisait, Phœbé crut entendre ce murmure étrange et vague — qui était, en quelque sorte, l’ombre d’une parole humaine.