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LES ANTILLES FRANÇAISES.

Sous un ciel d’une pureté merveilleuse, dont celui de l’Italie peut seul donner une idée, au milieu d’une mer diaprée de mille couleurs et que l’on croirait toujours calme et tranquille, si le mot du poète : « perfide comme l’onde », ne revenait à la mémoire, la Martinique se dresse brusquement, semblable à une sirène qui étale sa chevelure humide en restant à moitié dans l’eau. L’île, généralement très escarpée sous le vent, est couverte d’une végétation vigoureuse, d’un vert foncé, tranchant avec crudité sur le cadre azuré qui l’environne. Quand on y descendit pour la première fois, elle était tellement boisée, les arbres de ses forêts étaient si touffus qu’on ne pouvait apercevoir la terre.

La situation géographique exacte de la Martinique est entre 14° 23′ 43″ et 14° 52′ 47″ de latitude nord, — 63° 6′ 19″ et 63° 31′ 34″ de longitude ouest.

Elle fut découverte par Christophe Colomb à son quatrième voyage, en novembre 1493, le