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LA GUADELOUPE.

Guadeloupe dans une consternation profonde. Cet événement a eu lieu ce matin, à 10 heures 1/2 environ……… Au moment où je vous écris, j’apprends que la Pointe-à-Pitre n’existe plus. Je monte à cheval, je vais me transporter sur le lieu du désastre. »

« Du 9, à 3 heures, à la Pointe-à-Pitre.

« La Pointe-à-Pitre est détruite de fond en comble. Ce qui a été épargné par le tremblement de terre a été dévoré par l’incendie qui a éclaté peu de moments après celui où les maisons se sont écroulées.

« Je vous écris sur les ruines de cette malheureuse cité, en présence d’une population sans pain et sans asile, au milieu des blessés, dont le nombre est considérable (on dit 15 à 1.800 !) et des morts (encore sous les décombres) qu’on porte à plusieurs milliers. L’incendie dure toujours.

« Tous les quartiers de la colonie ont souffert comme les dépendances. La ville du Moule