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LES ANTILLES FRANÇAISES.

vessie qui semble inanimée, y sécrète son poison violent ; le poisson volant y prend ses ébats, trop souvent interrompus par la dent vorace d’un congénère peu scrupuleux, ou vient quelquefois, trahi par ses forces au milieu d’un bond mal calculé, tomber et expirer sur le pont d’un navire mouillé dans la rade.

À la Martinique, les huîtres et les écrevisses sont abondantes et savoureuses. Les crabes n’y manquent pas non plus.

Signalons encore les tortues de mer, dont la chair est un aliment délicat, la carapace une matière industrielle précieuse, et les petites tortues de terre, assez insignifiantes, qu’on nomme molokoies.

Les animaux domestiqués sont les mêmes qu’en France, et les animaux sauvages sont peu nombreux. Ce sont le manicou, l’agouti et le rat musqué.

Le rat musqué, remarquable par la petite poche qu’il possède et qui sécrète une liqueur