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il y revient dans une apostille qui termine la même lettre :


Ce détestable plagiaire,
Cette âme basse et mercenaire,
Qui ma Gazette imprimer fit
Pour en tirer quelque profit,
Ayant, de peur de plaie ou bosse,
Discontinué son négoce,
Cet impudent, cet insensé,
L’a depuis peu recommencé ;
Mais si ce misérable hère
En son vol encor persévère,
Soit qu’il soit gueux ou bien huppé,
Il sera sans doute attrapé.
Que s’il reste à ce personnage
Un rayon encor d’homme sage,
Il doit profiter prudemment
De ce mien avertissement.


Enfin il menace de rompre sa lyre,


Si le chef de la justice,
Homme d’honneur et de justice,
Ne fait, par droit et par raison,
Traîner ces pendards en prison.


Mais il ne faudrait pas prendre cette colère au pied de la lettre : Loret était essentiellement bon. Ce qu’il voulait, c’était obtenir un privilége qui lui assurât la tranquille jouissance de son succès, et il fit si bien qu’il en vint à ses fins.


Sachez enfin que ce grand homme
Qui (comme est dit) Molé se nomme