il eût arrêté ma plume, si mon siége n’eût été fait quand je l’ai connu ; mais — est-ce une illusion ? elle serait dans tous les cas bien pardonnable — en le pesant bien, j’ai cru qu’il m’était aussi permis d’y voir comme une sorte de rempart derrière lequel je pouvais abriter ma faiblesse.
« L’essentiel, d’abord, ajoutait M. Sainte-Beuve, serait de former un bon corps d’histoire, d’établir les grandes lignes de la chaussée ; les perfectionnements viendraient ensuite. »
Telle a été mon unique ambition : défricher, aplanir le terrain, poser des jalons, et préparer ainsi la voie à ceux qui viendront après moi.
Quant aux erreurs, aux omissions, inévitables en une matière aussi vaste, j’ose compter non-seulement sur l’indulgence de mes lecteurs, mais encore sur leur bienveillant concours pour m’aider à les réparer autant que possible. Je recevrai avec reconnaissance toutes les communications que l’on voudra bien m’adresser : elles pourront faire l’objet d’un appendice qui terminerait le dernier volume. Les rectifications de moindre importance trouveront, d’ailleurs, une place convenable dans la table analytique des matières.