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la Gazette intéressante, plus intéressante qu’elle ne l’a été jusqu’à présent ; la phrase est soulignée dans l’avertissement, comme si cent quarante ans d’expérience n’avaient pas suffisamment prouvé qu’un journal officiel a son rôle dont il essaierait vainement de sortir, qui est d’instruire, et non d’intéresser, c’est-à-dire d’amuser.

Le 1er  mai 1792, la Gazette rentra dans le droit commun. Ce jour-là finit ce que nous appellerons son premier âge ; là aussi doit s’arrêter cette étude, que nous achèverons en son lieu. Nous ajouterons encore, cependant, quelques détails techniques, pour ainsi dire, qui ont aussi leur petit intérêt.

Le nouveau format adopté par la Gazette en 1762 semble mieux se prêter aux petites nouvelles ; aussi quelques faits divers commencent-ils à se glisser à la fin du journal, et même, en y regardant de bien près, on peut découvrir, entre une mort et un mariage, l’annonce d’une carte géographique ou de quelque livre nouveau. Peu à peu, les annonces prennent de l’extension ; l’on en fait un paquet (c’est bien le mot), que l’on place au bas du journal, sous filet. Elles se suivent toutes sans aucun signe de distinction et sans autre séparation qu’un petit trait entre les trois seules rubriques qui soient encore admises : LIVRES, GRAVURES, MUSIQUE. Ce n’est que dans les premières années de