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de Marcel. À la porte, elle hésite, comme si elle craignait de l’y trouver. Elle entre. Sur la table de toilette, il y a toute une série de ses portraits, à elle, la montrant à diverses époques, à partir de sa première communion. Au milieu, se dresse le buste de Germaine. Elle en devient plus triste.

Minuit sonne. Il faut se préparer au départ. Elle monte à sa chambre et vérifie les effets qu’elle emporte : une robe de rechange, un costume, un manteau de printemps, des sous-vêtements, des souliers de travail, quelques souvenirs. Elle vivra désormais très pauvre.

Le train arrivera dans un quart d’heure. Elle croit qu’elle va défaillir. Elle touche son front, il est fiévreux. Elle se lève dans un suprême effort et s’enfuit. Dehors, elle se tourne une dernière fois et envoie des baisers vers la maison.

Tout est fini. Claire est partie vers l’inconnu.


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Au sortir du parlement, Faure fut acclamé par ses amis. Ceux-ci le conduisirent au Château, où, pendant une partie de la nuit, on lui fit fête. Le champagne pétillait dans les cou-