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tremblaient encore de l’effort que je venais de faire. On en était venu à la proposition suivante : l’industrie de Valmont émettrait des débentures dans les quatre semaines qui suivraient : L’Épargne fournirait les fonds sur ces valeurs émises.

« Au moment où les délégués anglais et américains, Malvalet en tête, sortaient du salon où mon arrêt de mort avait été signé, j’arrivais à la banque, au milieu d’eux. J’abordai le gérant et je lui dis assez haut pour être entendu de plusieurs : « M. Benson, vous avez déclaré, un jour, que j’étais de race honnête. Pour ne pas déchoir dans votre considération, je viens vous causer une agréable surprise et vous donner une nouvelle preuve d’honnêteté et de haute prévoyance.

— Entrez dans mon bureau, dit Benson avec un accent de courtoisie forcée, nous causerons plus à l’aise… Mais qu’y a-t-il ?…

— Il y a que nous sommes maintenant affranchis de toute tutelle : nous sommes en mesure de vous payer intégralement et tout de suite. » Et je lui présentai une lettre de créance de l’Épargne, ainsi que l’autorisation de signer une traite, pour toute la dette, payable par la banque canadienne-française, qui me sauvait la vie. Il réfléchit quelques