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On peut conclure de ces expériences :

1o  Que chez l’homme la pression (moyenne) du sang dans les grosses artères, est de 130 à 160 environ ;

2o  Que dans les petites artères la pression est moins considérable que dans les grosses ; fait qu’on pouvait supposer a priori, car le cœur est la cause immédiate de la pression du sang, et, par conséquent, en s’éloignant du cœur, la pression doit toujours diminuer.

Il est un point sur lequel il est intéressant d’avoir des données très précises, et qui a été cependant assez peu étudié : c’est la mesure de la pression dans l’artère pulmonaire.
Figure 6. — Pouls carotidien.
D’après Beutner[1] la pression de l’artère pulmonaire a été chez un chien de 29 millimètres, chez un chat de 17, chez un lapin de 12.

D’autres observateurs ont trouvé des chiffres analogues, toujours très faibles : on peut donc en conclure que la pression du sang dans l’artère pulmonaire est trois ou quatre fois moins considérable que dans l’artère aorte.

L’élasticité des parois artérielles joue aussi un rôle très important. Weber, et surtout M. Marey, ont bien démontré le fait suivant : L’élasticité des artères tend à rendre uniforme le mouvement rythmique, et continu le mouvement intermittent du sang.

Quoique l’impulsion du cœur se fasse sentir dans la pulsation de toutes les grosses artères, le phénomène est plus complexe. La figure que donne M. Marey du pouls

  1. Cité par Funke, loc. cit., p. 113.