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Volkmann a trouvé que chez le cheval la vitesse était en moyenne :

Pour la carotide, de 300 millimètres par seconde ; pour l’artère faciale, de 165 ; pour l’artère métatarsienne, de 56.

À mesure qu’on explore des artères plus petites, la vitesse de la circulation est moins considérable. Ainsi, on a observé à l’ophthalmo-microscope la vitesse du sang dans les toutes petites artères capillaires de la rétine, et on a trouvé que dans ces vaisseaux minuscules avait une vitesse d’à peu près 1/2 millimètre par seconde (Vierordt). Ainsi la différence de vitesse entre le courant sanguin des capillaires et celui de l’aorte serait à peu près dans le rapport de 1 à 600.

M. Chauveau[1], qui a imaginé un hémodromomètre différent de celui de Volkmann, a trouvé pour la vitesse du sang dans les carotides, en moyenne 520 millimètres par seconde, au moment de la systole ventriculaire, alors que le sang chassé par le cœur passe dans les artères avec son maximum de vitesse et de force. À la fin de la systole du cœur, dans l’instant qui précède la fermeture des valvules sigmoïdes, le mouvement du sang décroît rapidement et devient même nul.

Au moment où les valvules sigmoïdes sont fermées, la circulation éprouve une nouvelle impulsion qui pousse le sang dans le vaisseau avec une vitesse moyenne de 22 centimètres par seconde (dans les grosses artères).

Après la fermeture des valvules sigmoïdes, l’accélération décroît avec une certaine lenteur : de sorte qu’immédiatement avant la systole du ventricule, la vitesse moyenne du sang n’est que de 150 millim. par seconde, alors qu’elle était de 520 millim. immédiatement après la systole.

Ludwig et Dogiel ont étudié l’influence des actions nerveuses sur la vitesse du sang. Ils ont aussi cherché à

  1. Vitesse de la circulation dans les artères du cheval. Journal de la physiologie, t. III, p. 695.