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CHAPITRE DIX-SEPTIÈME

CONFIRMATION DU MOUVEMENT ET DE LA CIRCULATION DU SANG PAR CE QUE NOUS VOYONS DANS LE CŒUR, ET PAR LES OBSERVATIONS ANATOMIQUES.

Le cœur n’est pas chez tous les animaux un organe distinct et séparé : car il est des êtres à la fois végétaux et animaux qui n’ont pas de cœur. Ils sont froids, de petites dimensions, et mollasses, avec une constitution analogue à celle du genre des vers et des lombrics, ainsi que des nombreux animaux, sans forme bien arrêtée, qui naissent des matières en putréfaction ; ceux-là n’ont point de cœur, et ils n’ont pas besoin d’un agent moteur pour porter les aliments aux extrémités du corps. En effet, ils ont un corps articulé, formant un tout sans membres distincts. C’est par la contraction et les mouvements de leur corps tout entier qu’ils prennent, qu’ils rejettent et qu’ils agitent en tous sens leurs aliments. Les animaux-plantes, tels que les huîtres, moules, éponges, et tous les genres de zoophytes, n’ont pas de cœur. Leur corps en tient lieu, et l’animal tout entier n’est pour ainsi dire qu’un cœur.

Les dimensions exiguës de presque tous les in-