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CHAPITRE SEIZIÈME

LA CIRCULATION DU SANG PROUVÉE PAR LES CONSÉQUENCES QU’ELLE ENTRAÎNE.

Il y a encore des problèmes qui sont comme la conséquence de la vérité de la circulation. Ils ne sont point inutiles pour y faire croire et leur démonstration est comme un argument a posteriori. Ainsi pour un grand nombre de sujets encore très obscurs, on peut trouver dans la circulation du sang leur cause et leur raison d’être.

Nous voyons que pour toute contagion, blessure empoisonnée, morsure d’un serpent ou d’un chien enragé, mal vénérien ou lésion quelconque analogue ; dès qu’une partie seulement a été atteinte, bientôt toute l’économie est infectée. Dans le mal vénérien, par exemple, nous voyons quelquefois que, sans lésions aux parties génitales, le mal débute par des douleurs dans les épaules, dans la tête ou par d’autres symptômes : quoique la morsure faite par un chien enragé ait été guérie, nous avons vu survenir la fièvre et les autres effrayants symptômes de la rage. Il est évident que le principe de la contagion qui a atteint une petite partie du corps est porté au