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nora l’énigmatique

n’auront pas le temps de régler leurs pièces sur nous. Venez !

Un homme resta près des prisonniers. Les autres passèrent dans la pièce voisine, où, en plus des armes, les nouveaux venus aperçurent un homme et une femme.

— Les domestiques que vous avez vus allant aux provisions, dit Nora à Missiac. Je les avais laissés ici, à la garde des mitrailleuses.

On hissa le pavillon et l’on mit les pièces en position, dirigées vers la droite. Bientôt, on vit paraître une chenillette allemande, qui tourna court dès la première rafale des mitrailleuses. Au bout de quelques minutes, d’autres vinrent, qui ouvrirent le feu, et les nôtres ne se montraient pas encore. Par bonheur, l’ennemi ne dirigeait pas son tir de mortiers ni d’artillerie sur le château. Sous les ordres du capitaine, la petite troupe faisait porter, sur les voitures boches, un feu nourri qui les tenait à distance. Le signal avait été descendu.

Une chenillette finit par s’aventurer jusqu’au mur d’enceinte, où l’on ne pouvait l’atteindre et des grenades se mirent à voler dans le parc. La situation était critique : un seul de ces projectiles pénétrant par la fenêtre pouvait blesser tout le monde.

À ce moment, sans que rien ne l’eût annoncé, un obus de mortier s’abattit dans les environs de la chenillette. Un détachement britannique, qu’on n’avait pas vu venir parmi les rochers, prenait l’ennemi à partie.

— Il était temps ! murmura Paul Benoît.

Peu à peu, les forces amies augmentaient, poussant vers l’avant du château, occupant tout le secteur. Des