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dernières lettres tant du ministre que de la Compagnie qu’une paix solide et durable était le seul but où vous devrez tendre, en écartant avec soin tout ce qui serait capable de la troubler.

« Tout se réunit donc pour refuser à Mousafer-Singue les troupes françaises qu’il demande à sa solde, et vous ne pouvez manquer de raisons pour adoucir et lui faire même approuver ce refus. »

« 1er février 1752.

« Nous ne pouvons approuver, Monsieur, le détachement que vous avez fait de vos cipayes et principalement de trois cents Français qui doivent conduire Mousafer-Singue et rester à sa solde jusqu’à ce qu’ils soient remis dans un de nos comptoirs. Ce détachement paraît inutile si tout le pays était tranquille et soumis, et ne paraît pas suffisant s’il y avait quelque révolution à craindre. Nous sommes d’ailleurs effrayés de la longueur du voyage et de l’incertitude du retour.

« Qu’est-ce que pourront faire ces troupes si Mousafer-Singue leur refuse les secours nécessaires pour traverser la grande étendue de pays qui sépare Aurungabad de nos comptoirs ? Et si ces troupes sont forcées de rester à Aurungabad, ne craignez-vous pas que leur discipline et leur exemple ne tendent à aguerrir les peuples au préjudice de notre commerce et même de notre sûreté ? Beaucoup d’autres raisons nous feront apprendre avec un sensible plaisir le retour de ce détachement…

« Si Mousafer-Singue manque à sa parole et qu’il voulût retenir nos troupes, ne manquez pas de leur