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G2 UTILITli DE L'U-MON vernement confédéré. Et c'est la véritable question qui, pour le moment, nous intéresse. Les principes de Montesquieu sont si peu con- traires à une Union générale des Etats, qu'il parle expressément d'une fîcpubUqui' fèdérative comme du moyen d'étendre lu sphère du gouvernement populaire, et combiner les avantages de la Monar- chie avec ceux du gouvernement républicain. " Il y a grande apparence, dit-il (1), que les « hommes auraient été à la fin obligés de vivre tou- « jours sous le gouvernement d'un seul, s'ils « n'avaient imaginé une manière de Constitution « qui a tous les avantages intériuers du gouverne- « ment républicain et la force extérieure du monarchique. Je parle de la République fédérative. « Cette forme de gouvernement est une convention « par laquelle plusieurs corps politiques consentent « à devenir citoyens d'un Etat plus grand qu'ils « veulent former. C'est une société de sociétés qui en « font une nouvelle, qui peut s'agrandir par de nouveaux associés jusqu'à ce que sa puissance « suffise à la sûreté de ceux qui se sont unis « Cette sorte de République, capable de résister à « la force extérieure, peut se maintenir dans sa « grandeur sans que l'intérieur se corrompe. La « forme de cette société prévient tous les inconvé- « nients. « Celui qui voudrait usurper ne pourrait guère « être également accrédité dans tous les Etats con- « fédérés. S'il se rendait trop puissant dans l'un, il « alarmerait tous les autres ; s'il subjuguait une par- « tie, celle qui serait libre encore pourrait lui résis- « ter avec des forces indépendantes de celles qu'il (1) Esprit des lois, livre IX, cli. i. — Publius.