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NICOLAS DADIER

rique (1631, in-4o), espèce de statistique des principales villes de Bretagne ; le second, dont l’existence est, malgré sa rareté, dûment établie, est un poème d’un mysticisme fleuri, publié à Rennes, en 1613, chez Tite Haran, sous ce titre : la Vie de la Vierge Marie, ou la Parthenice Mariane. Ce n’est point une œuvre originale, mais une traduction, parfois fidèle, parfois très libre, d’un des sept poèmes que Battista, dit le Mantouan, poète latin du XVe siècle, composa en l’honneur des vierges saintes, et, en premier lieu, de la Vierge Marie. Ce compatriote de Virgile, qu’Erasme mettait à peine au-dessous du maître, donna aux sept poèmes dont il s’agit les titres de Parthenice prima, Parthenice secunda… (du grec παρθένος, jeune fille) ; c’est ce qui explique ce bizarre assemblage de mots — la Parthenice Mariane — que Dadier emprunta à un traducteur français des premières années du XVIe siècle (Lyon, 1523) et qu’il mit à la tête de sa propre paraphrase de l’ouvrage du Mantouan.

Dadier a mis son livre sous la protection d’un des plus grands seigneurs, d’un des hommes les plus remarquables de son temps et de son pays : c’est au très noble et vertueux seigneur, marquis de Rosmadec, baron de Molac, de la Hunaudaye et Montafillant, seigneur de Penhouet, gouverneur des ville et château de Dinan, qu’il a dédié sa Parthenice Mariane. Ce Sébastien de Rosmadec est le même qui fut aussi gouverneur de Quimper et qui — au rapport de Lobineau — « avoit conçu de vastes