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PAUL HAY DU CHASTELET

compétent de juges que l’on doit présumer gens de probité[1]… »

Au moment où il endossait la robe de conseiller d’État, du Chastelet prenait rang parmi les amis de Conrart pour fonder l’Académie française où il prononça, le 5 janvier 1635, un discours sur l’Éloquence qui n’a malheureusement pas été conservé. Il ne devait pas en prononcer beaucoup d’autres, car peu près avoir publié la remarquable préface de son Recueil de diverses pièces pour servir à l’histoire, il mourut le 6 avril 1636, à l’armée de Champagne où il avait accompagné le cardinal en qualité d’intendant de justice. Il n’était âgé que de quarante-trois ans.

Nous n’avons pas retrouvé d’autre pièce de poésie française de Paul du Chastelet que les trois satires précédemment citées : mais la prose rimée n’est pas sa seule composition latine. Dans l’Epicinia musarum Eminentissimo Cardinali Duci Richelio publié par Boisrobert, en 1634, en l’honneur du premier ministre, on remarque deux morceaux de ton très différent dus à la plume de notre conseiller d’État. Le premier est une Épigramme en douze distiques De puero Privatensi e sinu interfectæ matris erepto et summo studio Cardinalis de Richelieu ad educan-

  1. Bibl. de l’Arsenal. Mémoires inédits de Conrart. Voir sur ces mémoires : Valentin Conrart, Étude sur sa vie et ses écrits, par René Kerviler et Ed. de Barthélemy. Paris, Didier, 1881. In-8o (couronné par l’Académie française).