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conséquence il campa, en prenant de sages précautions pour éviter toute surprise de la part de l’ennemi. Au milieu de la nuit, un homme envoyé à la découverte vint annoncer que les Indiens n’étaient qu’à quelques milles, et que, comme ils faisaient partir leurs femmes et leurs enfants, il était probable qu’ils avaient appris l’arrivée des Américains, et qu’ils se disposaient soit à fuir, soit à attaquer avant que le jour fût venu. En effet, peu après l’attaque commença sur le flanc gauche de notre armée ; l’ennemi fut reçu avec vigueur, et bientôt se mit à fuir dans un désordre apparent ; mais cette fuite n’était qu’une ruse pour attirer au-dehors les Américains ; et quand ils virent qu’elle ne réussissait point, ils revinrent à la charge avec plus de fureur que jamais. Dans ce moment le général Coffee tourna leur gauche avec une cinquantaine de volontaires ; deux cents Indiens amis en firent autant sur la droite, et le reste des troupes les attaqua en front : cette manœuvre réussit parfaitement, et l’ennemi fut mis complètement en déroute : ce pendant le combat dura encore quelques minutes sur la gauche. Le général Coffee fut grièvement blessé, et son aide-de-camp A. Donaldson fut tué ; mais bientôt les Indiens,