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ne l’avait été jusqu’alors ; nos troupes étaient commandées par des officiers qui avaient fait leurs preuves au milieu des combats ; et de plus, presque tous les Indiens étaient passés de notre côté. Aussi la nation, fière des succès réitérés obtenus dans l’Ouest, et croyant que la fortune n’abandonnerait plus notre cause, s’attendait à de nouveaux triomphes, et demandait hautement la conquête du Canada.

On venait de confier le département de la guerre au général Armstrong, homme habile, doué d’une grande énergie récemment revenu d’Europe, où il avait passé plusieurs années, on croyait généralement qu’il avait dû y acquérir de précieuses notions sur la stratégie, au milieu des brillantes campagnes dont il avait été témoin. Aussi jouissait-il de la confiance entière de l’Amérique ; il la justifia bientôt par les diverses améliorations qu’il introduisit dans notre système militaire, et surtout par la manière judicieuse avec laquelle il choisit les officiers de l’armée. Il se rendit sur la frontière pour faire exécuter sous ses yeux le plan qu’il avait tracé et mûri dans le silence du cabinet. Ce plan était bien conçu, et bien que la saison lût avancée, on pouvait encore faire beaucoup ; mais pour remplir les espérances de la nation