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teur sous une constitution telle que la nôtre. Il nous fallait apprendre toutes ces choses qui font la force et la sûreté des armées, et qui varient de mille manières suivant les circonstances. Aussi, est-il vrai de dire que nos troupes ne turent vraiment organisées que vers la fui de la guerre ; et comment l’auraient-elles été plus tôt ? nos officiers eux-mêmes avaient la plupart autant besoin d’instruction militaire que les soldats qu’ils commandaient.

À ces graves inconvénients qui s’opposaient à ce que nos opérations militaires prissent une véritable importance, nous devons ajouter celui résultant de la honteuse conduite de quelques habitants des frontières qui, non contents de fournir à l’ennemi des provisions de toutes sortes, sans lesquelles il n’aurait pu tenir ses troupes si près de nous, portaient l’infamie jusqu’à lui faire journellement connaître tous les mouvements de l’armée américaine.

Peu de temps après l’affaire de la Colle, presque toutes les forces britanniques se concentrèrent à Saint-John et à l’lle-aux-Noix, afin de faciliter l’eutrée de leur flottille dans le lac Champlain : ce qui s’effectua au commencement de mai. De notre côté, le Commodore M’Donough, d’après l’avis du géné-