Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dut-il son salut à la supériorité seule de son habileté comme marin ; et bientôt il eut occasion de la déployer de nouveau dans une action à jamais célèbre dont nous allons faire le récit.

Le 19 septembre, la Constitution découvrit et chassa un navire qu’on reconnut bientôt pour être là Guerrière, frégate anglaise du premier rang. Cette frégate mit en panne, au grand contentement de nos courageux marins, qui désiraient d’autant plus se mesurer avec la Guerrière, que cette frégate avait donné un défi formel à tous ceux de nos navires qui étaient de sa force, et qu’elle semblait attendre avec impatience qu’on vînt répondre à soit appel. Elle avait mis, par fanfaronade, à la tête de son grand mât un pavillon sur lequel était écrit en grosses lettres : ce n’est pas le Petit-Belt ; faisant allusion aux bordées que la frégate le Président avait tirées avant la guerre sur une frégate de ce nom.

La Constitution, ayant fait branlebas de combat, laissa arriver vent arrière sur la Guerrière ; le capitaine Hull avait l’intention d’engager de suite cette frégate bord à bord ; mais le capitaine anglais, aussitôt qu’il se trouva à portée de canon, tira sa volée, fila de l’a-