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qu’il escortait et qu’il ne pouvait pas emmener ; mais il réfléchit qu’une pareille destruction pourrait servir de prétexte pour faire maltraiter ses compatriotes, et en conséquence il se détermina à abandonner, dans le lieu où il était resté si long-temps, toutes les munitions qui avaient été confiées à sa garde, et à se retirer avec ses gens dans l’état d’Ohio. Quant au reste de l’armée, les Anglais permirent aux miliciens et à la plupart des volontaires, de retourner chacun chez eux ; mais les troupes réglées et le général furent conduits prisonniers à Québec.

Le général Hull, dans le compte officiel qu’il rendit au gouvernement, fit tout ses efforts pour se disculper. Grossissant tous les dangers dont il avait cru être entouré, il appuyait son récit sur toutes les rumeurs vagues qui avaient couru, ainsi que sur les fantômes effrayants qu’il s’était créés. C’est ainsi qu’en parlant des troupes amenées à l’ennemi par le colonel Proctor, il en enflait considérablement le nombre, et qu’il voulait faire ajouter une foi implicite au bruit répandu à dessein par les Anglais que toutes les forces de la compagnie du Nord-Ouest, sous le major Chambers, marchaient contre lui. À l’en croire, il n’avait pu