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une lettre de marque ; en conséquence il laissa arriver et lui envoya sa volée ; mais au moment où il virait de bord pour en tirer une seconde, il découvrit que c’était à une grande frégate qu’il avait affaire : de suite, le capitaine du corsaire chercha à s’éloigner, et, par une manœuvre aussi habile qu’audacieuse, il parvint à sauver son navire.

Le 15 août, le corsaire le Decatur, découvrit le paquebot la Princesse Charlotte et la goélette de guerre la Dominique, qui marchaient de conserve, et de suite il fut les attaquer ; pendant deux ou trois heures il manœuvra pour aborder la goélette qui de son côté faisait tous ses efforts pour échapper. Le corsaire dans le même temps était exposé au feu du paquebot ; néanmoins il parvint à engager son beaupré dans la poupe de la Dominique, et fit passer plusieurs de ses hommes à bord de celle-ci ; un feu de mousqueterie très-vif commença de part et d’autre, jusqu’à ce que la goélette n’ayant pu se dégager tomba tout-à-fait sur le côté du corsaire dont alors tout l’équipage sauta à l’abordage. En ce moment on abandonna les armes à feu, les matelots ne se servirent plus que de leurs poignards et luttèrent corps à corps. Enfin tous les of-