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À l’accroissement de nos forces navales. Ces mesures étaient dictées par une saine politique ; car quel que soit pour nous, comme peuple libre, le danger d’avoir une forte armée permanente, jamais nous n’aurons rien à craindre de la marine. D’ailleurs c’est sur l’océan seul que nous pouvons rencontrer des ennemis dignes de nous. Par une faveur spéciale de la providence, nous sommes sans rivaux redoutables sur le continent américain ; les colonies anglaises et espagnoles ne peuvent nous inquiéter, et elles auraient au contraire tout à craindre si le génie de notre gouvernement ne s’opposait pas à toute idée de conquête. Toutes nos vues doivent donc être constamment tournées vers l’océan ; c’est le théâtre de notre immense commerce, et pour le protéger, pour faire respecter notre pavillon, une marine nombreuse et aguerrie nous est indispensable.

Dans le cinquième chapitre de cet ouvrage, nous avons dit que le Hornet avait été laissé devant San-Salvador pour y bloquer la corvette anglaise la Bonne Citoyenne. Le Hornet envoya un défi formel à cette corvette ; mais celle-ci, bien que plus forte que son antagoniste, soit qu’elle ne voulût pas exposer une quantité d’espèces d’or et d’argent qu’elle