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ripostèrent ; mais tirant au hasard ils produisirent peu d’effet ; et bientôt, ayant dépassé les feux, ils disparurent entièrement. La nuit, excessivement sombre, ne permettait pas de reconnaître s’ils avaient opéré leur retraite, ou s’ils se disposaient à attaquer à l’arme blanche. Dans cette incertitude les Américains cessèrent de tirer ; et quelques coups de fusil s’étant fait entendre sur les derrières, le général Chandler fit faire voile face à l’un de ses régiments pour repousser toute attaque qui viendrait de ce côté. Pendant que ce général faisait ces dispositions à l’extrême droite, son cheval s’abattit sous lui, et il fut rudement jeté à terre ; cependant après s’être un peu remis de l’étourdissement causé par sa chute, il se releva, et essaya, de gagner à pied le centre où se trouvait l’artillerie. Sur ces entrefaites, l’ennemi, à la faveur des ténèbres, augmentées encore par la fumée de la fusillade, s’était glissé jusque sur la grande route, et se mêlant aux artilleurs américains, les avait chassés de leurs pièces. Ce fut alors que le général Chandler arriva sur ce point ; entouré d’Anglais, il fut forcé de se rendre.

Le général Winder, qui commandait à la gauche, ayant entendu quelque tumulte au