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long-temps qu’il le voulait ; il en était bien différemment de notre côté. Pendant la première campagne, les chefs de plusieurs états opposés à la guerre se refusèrent à faire marcher leurs milices, et les volontaires qu’on voyait se porter avec tant d’ardeur vers l’ouest pour repousser les agressions des Indiens, étaient loin de montrer le même zèle pour prendre part aux hostilités sur notre frontière septentrionale.

Cependant, au moyen des grands préparatifs faits durant l’hiver, on espérait tenter dans le cours de 1815 quelques opérations plus importantes que celles de la précédente année. On avait, il est vrai, laissé échapper le moment propice pour attaquer le Canada : l’ennemi s’était tellement fortifié sous tous les rapports que la conquête de cette colonie offrait bien des difficultés, si même elle n’était pas tout-à-fait impossible. Toutefois si les états du nord voulaient prendre franchement part à la guerre, si la nation déployait ses immenses ressources, nous pouvions encore regagner le temps perdu, nous rendre maîtres de la navigation des lacs, et soumettre, tout au moins le haut Canada.

Par suite d’un échange de prisonniers, plu-