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admettre à combattre avec nous, toutefois à la condition expresse d’épargner la vie des prisonniers qu’ils feraient, et de ne jamais tourner leurs armes contre les femmes, les enfants et les autres êtres sans défense.

Bien que les parties les plus peuplées de la frontière eussent été mises à l’abri des outrages des Indiens, les établissements isolés, épars le long du lac depuis Frenchtown jusqu’à Érié, eurent beaucoup à souffrir de leurs attaques. Le major Bail fit cesser pour un temps ces brigandages : cet officier suivait le cours du Sandusky, ayant avec lui vingt-deux cavaliers ; tout à coup il essuya le feu d’une horde d’Indiens qui s’étaient placés en embuscade. Il chargea sur eux, les chassa des lieux où ils s’étaient cachés ; et une fois en plaine, les cavaliers, ayant un grand avantage, parvinrent mais non sans peine à les détruire tous. Pendant l’action le major Bail, ayant été démonté, eut à soutenir une lutte corps à corps avec un indien d’une taille et d’une force prodigieuses ; et, heureusement pour lui, au moment où cet Indien allait l’accabler de son énorme poids, un des cavaliers vint à son secours, et l’eut bientôt délivré de son ennemi.

Nous allons maintenant porter nos regards