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générale : plusieurs d’entre eux, et notamment le major Muïr, les capitaines Aikins, Curtis, le docteur Bowen, et le révérend M. Parrow, ministre de l’évangile, ne participèrent point aux indignités de leurs compatriotes, et montrèrent qu’ils avaient encore quelque chose d’humain. Nous en avons sans doute assez dit sur ces tristes scènes ; un dernier trait cependant nous paraît nécessaire pour compléter ce tableau d’horreur. Proctor, voyant l’empressement des habitants de Détroit à racheter les prisonniers, défendit formellement ces marchés ; et cependant il fut fait brigadier-général pour le récompenser, disait-on, des soins particuliers qu’il avait apportés à sauver ses captifs de la fureur des Sauvages ! C’est donc ainsi que la Grande-Bretagne traite ses criminels agents ! Ne doit-on pas naturellement penser qu’ils n’agissaient que d’après ses ordres, lorsqu’on la voit récompenser leur épouvantable conduite, au lieu de les livrer aux justes châtimens infligés en tout pays aux transgresseurs des lois divines et humaines ?[1]

  1. Qu’a de surprenant cette conduite du gouvernement anglais ? N’a-t-il pas ordonne, ou du moins autorisé la spoliation de nos musées, en prétendant, par ce