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traînante qu’il possédait à un degré supérieur, il traitait tous les sujets qui pouvaient émouvoir les Indiens et nous aliéner leur affection. Cet homme, vraiment habile, mêlant le reproche aux sarcasmes les plus amers, faisait honte à ses auditeurs de leurs nouvelles mœurs, et établissait le contraste entre ce qu’il appelait leur vie molle et efféminée et tout ce qui est grand et noble dans l’opinion de ces peuples, Démosthènes, tonnant contre l’incurie de ses concitoyens, ne fut jamais plus véhément ; on peut même dire que les philippiques de cet orateur paraîtraient faibles à côté des horribles imprécations proférées par Tecumseh contre les États-Unis. Aussi laissait-il de profondes traces dans l’esprit de tous ceux qui l’avaient entendu.

Les choses étant ainsi préparées, les Anglais distribuèrent des armes et des présents aux Séminoles et à ceux des Creeks qui résidaient sur le territoire des Florides. La ville de Pensacola était le lieu où se faisaient ces distributions. Peu à peu des hommes de toutes les tribus s’y rendirent à l’invitation des Anglais, et ceux-ci, en flattant les passions de ces Sauvages, et en leur fournissant les moyens de les satisfaire, parvinrent aisément à les entraîner dans une