Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toutes les peuplades qui les avaient attaqués. Des sommes immenses avaient été employées pour leur enseigner les arts, fruits de la civilisation, et leur fournir tous les instruments de l’agriculture ; des agents de notre gouvernement résidaient près d’eux, pour les guider dans leurs premières entreprises. Ce système, digne de Washington qui le premier l’avait mis à exécution, fut toujours suivi depuis par notre gouvernement, et en peu d’années ses effets devinrent sensibles. Le sol que ces Indiens habitent est de la plus grande fertilité, et produit tout ce qui peut contribuer à rendre la vie heureuse. Les arts domestiques s’établissaient déjà parmi eux ; ils commençaient à se former une idée nette du droit de propriété, source et puissant aiguillon de l’industrie ; ils avaient de nombreux troupeaux ; ils élevaient beaucoup de bétail ; en tout leur situation était plus heureuse que celle de la plupart des paysans de l’Europe. Ils avaient abandonné leurs anciens vêtements de peaux, et ne portaient plus que des étoffes de coton qu’eux mêmes fabriquaient ; enfin, signe indubitable de prospérité, leur population s’accroissait rapidement. Toujours ils avaient vécu avec nous dans les termes de la plus sincère amitié ; jamais nous ne