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HISTOIRE D’HÉRODOTE.

vis-à-vis des Épidauriens, des Trézéniens, des Lépréates, des Tirynthiens, des Mycéniens et des Phliasiens. Venaient ensuite les Indiens contre les Hermionéens, les Érétriens, les Styréens et les Chalcidiens. Les Saces furent placés auprès des Indiens, vis-à-vis des Ampraciates, des Anactoriens, des Leucadiens, des Paléens et des Éginètes. Immédiatement après les Saces, il opposa aux Athéniens, aux Platéens et aux Mégariens les Béotiens, les Locriens, les Méliens, les Thessaliens et les mille Phocidiens : car les Phocidiens ne s’étaient pas tous déclarés pour les Perses ; quelques-uns fortifiaient le parti des Grecs. Enfermés sur le Parnasse, ils en sortaient pour piller et pour harceler l’armée de Mardonius et ceux d’entre les Grecs qui s’étaient joints à lui. Ce général plaça aussi les Macédoniens et les Thessaliens vis-à-vis des Athéniens.

XXXI. Les peuples que je viens de nommer, et que Mardonius rangea en bataille, étaient les plus considérables et en même temps les plus célèbres, et ceux dont on faisait le plus de cas. Des hommes de nations différentes étaient aussi mêlés et confondus avec ces troupes : il y avait des Phrygiens, des Thraces, des Mysiens, des Pæoniens et autres ; on y voyait pareillement des Éthiopiens et de ces Égyptiens guerriers qu’on appelle Hermotybies et Calasiries, et qui sont les seuls qui fassent profession des armes. Ces Égyptiens étaient sur la flotte des Perses, et Mardonius les en avait tirés tandis qu’il était encore à Phalère ; car ils ne faisaient pas partie des troupes de terre que Xerxès mena avec lui à Athènes. L’armée des Barbares était, comme je l’ai déjà dit plus haut, de trois cent mille hommes ; mais personne ne sait le nombre des Grecs alliés de Mardonius, car on ne les avait pas comptés. Mais, si l’on peut former là-dessus des conjectures, je pense qu’ils allaient à cinquante mille. Tel était l’ordre de bataille de l’infanterie ; la cavalerie occupait des postes séparés.

XXXII. Les Grecs et les Barbares, s’étant ainsi rangés par nations et par bataillons, offrirent le lendemain les uns et les autres des sacrifices. Tisamène, fils d’Antiochus, qui avait suivi l’armée des Grecs en qualité de devin, sacrifiait