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BATTLING MALONE

tieuse devant les charges à la fois féroces et rusées de ce gamin.

La foule, ayant vu le plus petit des adversaires triompher de l’autre, oublia promptement la cause de la querelle et se dispersa satisfaite. Patrick Malone vendit désormais ses journaux entre le public-house à l’enseigne du « Roi Alfred » et l’usine Jenkins, Evans and C°, et continua à élargir de semaine en semaine, surtout maintenant qu’il faisait trois vrais repas par jour, avec une pinte de porter à chaque repas.

Au cours des années qui suivirent, il eut maintes occasions d’éprouver la suffisance des seuls arguments dont il sut se servir. Lorsqu’il faisait queue à la porte des docks parmi d’autres débardeurs et qu’un petit nombre seulement devait trouver du travail, Pat Malone, arrivé le dernier, était toujours parmi les premiers à entrer. Il acquit promptement dans ce milieu une réputation un peu légendaire, car il semblait y avoir quelque chose de surnaturel dans l’inégalité flagrante de toutes