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BATTLING MALONE

Malone sut ce que c’était que de reculer devant une force matériellement et invinciblement supérieure, d’être bousculé dans les cordes et acculé dans les coins du ring, impuissant et rageur comme une bête estropiée. Il continuait à se jeter sur le noir, frappant du gauche au corps ou à la mâchoire, pour se trouver presque aussitôt rejeté en arrière par une grêle de coups plus forts, frappés des deux mains.

Deux fois il essaya de se servir encore de sa main droite, mais ne put retenir un grognement de douleur quand ses phalanges fêlées et disloquées heurtèrent le menton du nègre. Après le deuxième essai il s’aperçut qu’il ne pouvait plus fermer la main.

La salle était devenue curieusement silencieuse. Même ceux qui avaient parié pour le nègre le voyaient triompher avec plaisir, mais ne l’encourageaient pas. Les autres étaient consternés. Des femmes poussaient de petits gémissements et se mordaient les lèvres comme si elles souf-