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PUGILISTE

du jeune barbare de Whitechapel, tous prêts à lui promettre une tranche de leur fortune s’il leur rendait par ses victoires le droit de mépriser de nouveau les étrangers.

Le vent froid s’engouffrait toujours par la baie ouverte sur la Tamise ; la sirène d’un remorqueur mugit tout près ; d’autres appels de sirène et coups de sifflet lui répondirent, apportant dans le grand hall un écho de la rumeur des docks, la chanson journalière de Britannia, Reine des mers, déesse symbolique du plus grand empire que le monde ait jamais vu.

Et, joyeusement, les membres du « British Champion Research Syndicate » qui comptaient dans leurs rangs deux lords, trois baronets, deux banquiers et une demi-douzaine de roturiers dont les fortunes combinées atteignaient un quart de milliard, baptisèrent et acclamèrent à la fois comme leur protégé et leur idole : « Battling Malone — Espoir Anglais ».