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soi ; car les bons républicains ne doivent s'entretenir que de la patrie ; ils lui doivent toute leur existence, et le tems qu'ils perdent en s'occupant de foutaises, qui n'intéressent que Pierre ou paul est volé à la chose publique. J'ai déjà dit, foutre, que la république est une grande ruche où chaque abaile dot apporter le plus de butin qu'il lui est possible ; celles qui s'amusent à bourdonner, au lieu d'amasser la cire et le miel, trompent ou trahissent le reste de la famille qui travaille de bon cœur et qui vit de bon accord. Mais quand, dans cette ruche il se glisse quelques frelons, pour jetter le désordre, alors toutes les abeilles doivent se réunir pour exterminer l'insecte malfaisant. La meilleure besogne, le premier devoir est de se délivrer de l'eunemi commun.

Braves Sans-Culottes, c'est vous qui êtes les abailes dont je parle. Personne plus que moi, foutre, ne respecte votre industrie. Vous ne m'avez jamais regardé comme un boute-feu et un emporte-pièce ; bien loin de là, foutre, je n'ai cessé de vous recommander l'union et la fraternité. Dans tous les tems je fus votre sentinelle vigilanre ; et j'ai tou-