philosophiques, scientifiques, sociales. Elle trouvera sans doute ce qu’elle cherche quand elle se sera délivrée de tout ce que le romantisme eut de faux : l’affectation et la déclamation, l’amplification, la recherche de l’effet et du succès, la suburdination des idées aux mots et aux rimes, du fond à la forme, bref, le manque fréquent de sincérité. Le réalisme pessimiste d’aujourd’hui, chez beaucoup d’écrivains, n’est ni plus vrai en soi, ni plus sincère chez ses apôtres que le pseudo-idéalisme de certains romantiques. La période de transition que nous traversons a été appelée un « interrègne de l’idéal » ; cet interrègne ne saurait durer toujours. Musset a dit : « Tout ce qui était n’est plus ; tout ce qui sera n’est pas encore. Ne cherchez point ailleurs le secret de nos maux. »
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les idées philosophiques et sociales dans la poésie.